Utilisation épidémiologique du PMSI à l’APHP en Addictovigilance: à la recherche du signal

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CENTRE D'ADDICTOVIGILANCE DE PARIS (CEIP-A)

Utilisation épidémiologique du PMSI à l’APHP en Addictovigilance: à la recherche du signal

Une étude menée par le CEIP d’Ile de France/Centre en collaboration avec le DIM de l’APHP, a permis de quantifier à partir des données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI), le nombre d’usagers de Substances Psycho-Actives (SPA) hospitalisés au sein de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et d’étudier la morbidité liée aux SPA via une analyse descriptive des codages du PMSI.

Les résultats ont pu être présentés au cours des 8èmes ateliers de pharmacodépendance à Biarritz (27-28 octobre 2014):

POster Biarrtiz PMSI sur l'APHP

 

15957 séjours ont été codés pour au moins une SPA correspondant à 8571 patients (soit 0,9% des patients hospitalisés à l’AP-HP).

– La population est constituée majoritairement d’homme (65%)

– La tranche des 40-45 ans est la plus représentée pour les deux sexes.

– Opiacés (26%), cannabis (26%), cocaïne (11%) sont les principales SPA citées

– Diagnostics Principaux codés : « troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de SPA » et  « intoxication aux SPA » (38%). 12% des Diagnostics Principaux sont en lien avec la prise d’alcool.

Divers autres signaux mis en exergue via la requête du PMSI:

  • Intoxications accidentelles de cannabis et opiacés chez les 0-5ans
  • Consommation de cannabis et opiacés chez les 10-15ans.
  • Dépendance cannabis et opiacés chez des patients douloureux
  • Pneumothorax et cannabis, douleurs thoraciques et cocaïne…

Le lien de causalité ou d’imputabilité de morbidité liée aux SPA ne peut être évalué par le PMSI. Celui-ci constitue une source de données dont la finalité n’est certes pas évaluative mais qui permet plutôt la détection de signaux utiles par la suite à l’évaluation par le réseau d’addictovigilance.

Remerciementsle service DIM du siège de l’AP-HP